Un quart seulement des futures mamans participent au cours de préparation à la naissance.
Alors forcément, à l'approche du jour J, beaucoup de questions restent en suspens.
Avancées médicales, accouchement personnalisté, nouveaux droits...
On vous explique tout ce que vous avez toujours voulus savoir sur l'accouchement, sans jamais avoir osé le demander.
Entre un premier bébé et les suivants : c'est différent
Des premières contractions à la naissance, l'accouchement pour un premier enfant est habituellement plus long. Il dure en moyenne de 8 à 12 heures
L'effacement du col se fait généralement au cours du prétravail, puis dans un deuxième temps se produit la dilatation, la phase la plus longue, et enfin c'est
l'expulsion.
Pour les grossesses suivantes, votre corps est déjà entraîné, le col est devenu plus mou, plus souple. Résultat : l'éffacement du col et la dilatation peuvent
souvent se faire quasi simultanément, d'où des naissances beaucoup plus rapides. Parfois, à peine deux heures.
Accouchement programmé : dans certains cas seulement.
Chez une maman sur cinq,le travail est déclenché artificiellement. L'équipe de la maternité peut décider de devancer le timing de la nature, si vous souffrez d'une
pathologie (hypertension, diabète sévère...) ou si l'état de santé du bébé le réclame.
Dans d'autres cas, vous êtes arrivée à terme et pas le moindre signe annonciateur... Le placenta "vieillissant" risque alors de moins bien oxygéner votre bébé. Une
surveillance régulière est mise en place, mais si rien ne se passe, les médecins proposent en général un déclanchement quelques jours après le terme.
Sous certaines conditions, vous pouvez aussi demander un déclenchement de convenance. Vous habitez loin de la maternité et craignez de ne pas arriver à temps, vous
voulez être sûre de la disponibilité du papa le jour J...
C'est envisageable, mais pas envant la 39ème semaine de grossesse.
L'obstétricien regardera aussi si votre col est prêt, c'est à dire déjà un peu ouvert et mou. Il arrive également, pour des questions d'organisation, que ce soit
l'équipe médicale qui propose un accouchement programmé.
Surtout à la veille des week-ends ou des jours fériés, quand il s'agit de jongler avec les plannings du personnel.
Perte du bouchon muqueux : pas forcément le signal du départ
D'abord, toutes les femmes n'en ont pas.
Et puis, l'expulsion de cette glaire épaisse qui obstrue le col de l'utérus peut se produire quelques jours avant la naissance, avant même la perception des
contractions.
Alors on ne s'affole pas.
A la maternité, en taxi : c'est remboursé
Cette fois, il est temps de partir.
Si votre conjoint ou la voisine ne sont pas disponibles, pas question de prendre le volant. Mieux vaut appeler un taxi.
Sachez qu'un refus de prise en charge peut-être poursuivi pour non-assistance à personne en danger. Pour être sûre que le chauffeur ne refuse pas la course, inutile
de claironner que l'on est sur le point d'accoucher. Et contentez-vous de donner l'adresse de la destination, sans préciser que c'est une maternité.
Une fois arrivée, demandez un reçu. Vous serez remboursée du trajet par la Sécurité sociale. Même chose si vous appelez une ambulance, vous serez également
remboursée à 100%.
Enfin, si vous avez vraiment l'impression que vous allez accoucher dans les minutes qui viennent, faites le 15 pour appeler le Samu. Si vous le pouvez, évitez les
pompiers qui sont parfois moins bien formés.
Rester à jeun pendant le travail : c'est dépassé
En cas d'anesthésie général prévue à l'avance, le jeûne est obligatoire pour éviter un retour du contenu de l'estomac dans les poumons.
Mais avec la péridurale, cette pratique est devenue quasiment obsolète. Alors rien ne vous interdit de faire un repas léger en début de travail, avant de partir à
la maternité. C'est même préférable pour affronter ce marathon!
De même, en salle de naissance, lorsque la péridurale est en place, vous pouvez tout à fait boire de l'eau ou une tisane sucrée avec un peu de miel.
Manger davantage passerait mal, car pendant le travail beaucoup de mamans sont sujettes aux vomissements.
Se raser le pubis : ce n'est plus nécessaire
Des études ont montré que des microcoupures pendant le rasage pouvaient entraîner un risque infectieux.
Il n'est donc plus recommandé de le faire.
Juste avant l'expulsion, il est possible toutefois "d'éclaircir" un peu la zone du périnée pour mieux le surveiller pendant la naissance.
Positions pour accoucher : un large éventail
En l'absence de contre-indication vous serlez le plus souvent encouragée à marcher à et bouger durant le prétravail.
Il semble en effet, que la position verticale favorise l'engagement du bébé dans le bassin. Tout comme l'utilisation des ballons, qui permet grâce à des mouvements de balancier de favoriser
l'ouverture du col.
En salle de naissance, de plus en plus de maternités vous permettent également d'adopter différentes positions : allongée sur le côté, assise, accroupie à quatre
pattes...
Certaines études semblent en effet montrer un bénéfice sur la dynamique du travail et le descente du bébé, avec un petit avantage, semble-t-il pour la position
allongée, sur le côté, qui protège un peu mieux le périnée durant l'expulsion.
Mais les experts ne sont pas tous d'accord. Sauf pour dire que la meilleure des positions, c'est d'abord celle qui vous convient le mieux.
Sources : magazine Parents n°500 d'octobre 2010
**** Article programmé ****