On a tous entendu, au moins une fois, ces bons conseils. Mais ça ne veut pas dire qu'il faille les prendre au pied de la lettre...
Mythe n°1 : Ne jamais se baigner juste après déjeuner
On nous l'a assez répété quand on était petite : en allant à l'eau après le raps, on risquerait une hydrocution, un malaise cardiaque résultant d'un choc thermique entre la température frisquette de l'eau et notre surchauffe corporelle pendant la phase de digestion.
En réalité. Notre température corporelle n'augmente que de 1°C pendant la digestion. Et encore, c'est un
maximum s'appliquant aux déjeuners copieux. Donc, après un repas normal, rien n'interdit d'aller barboter.
En revanche, prudence si on vient de lézarder longuement sur la plage car la peau, elle a sérieusement chauffé. On y va plutôt progressivement, en mouillant d'abord la nuque et les
épaules.
Mythe n°2 : Allongée sur le sable, on attrape une cystite.
L'été, il y a davantage de cystites. Pas étonnant, croit-on, avec le sable qui s'insère jusque dans le maillot de bain. Or, selon la règle des dénominateurs communs, le sable dans le maillot, ça gratouille et comme la cystite ça gratouille aussi, on en déduit que sable = cystite...
En réalité. La cystite est une infection urinaire d'origine bactérienne. En cause : e-coli, venue de notre intestin. Rien à voir avec le sable, donc. En revanche, il n'y a pas de fumée sans feu : c'est l'humidité qui favorise la prolifération des germes. Alors, si on est sujette aux cystites, inutile de se priver de plage en croyant prévenir les récidives : on pense juste à ne pas garder sur soi le maillot mouillé.
Mythe n°3 : Sous le parasol, pas besoin de crème solaire !
Cela paraît logique : on n'est pas sous le soleil exactement...
En réalité. Environ 50% des UV que nous recevons ne "tombent" pas du ciel, mais nous parviennent de tous les côtés, et notamment par réverbération sur le sol ou les murs. D'où l'intérêt d'une protection solaire en sus (au minimum d'indice 20). Reste que le choix du parasol est primordial : toutes les toiles ne se valent pas. Ainsi, d'après la Ligue contre le Cancer, mieux vaut choisir un modèle aux fibres synthétiques, celles-ci filtrent mieux les UV que le coton. En ce qui concerne les couleurs, les coloris vifs (bleu ou violet, c'est l'idéal pour filtrer les UV) protègent d'avantage que les couleurs claires.
Mythe n°4 : Pour soulager une piqûre de méduse, on fait pipi dessus
Grâce à la chaleur, l'urine atténuerait la douleur et l'inflammation dues au venin.
En réalité. La meilleure parade reste la crème anti-inflammatoire à la cortisone. Mais si on n'en a pas sous la main, on pratique le système
D.
Si l'urine n'est pas le plus mauvais pour rincer la plaie (elle est stérile, à moins d'avoir une cystite), ce n'est pas non plus le meilleur. Nettoyer la blessure à l'eau de mer (et pas à l'eau
douce) pendant 30 minutes, le délai nécessaire à la disparition des symptômes. S'il reste des filaments de méduse, on les localise en faisant glisser du sable dessus. Pour les retirer, mieux vaut
utiliser des pincesses ou des gants car ils restent urticants de longues heures.
Mythe n°5 : Rien de tel que la citronnelle pour éloigner les moustiques
Son odeur forte les ferait fuir à des kilomètres, du coup, on a posé des bougies à la citronnelle un peu partout. Bonne idée ?
En réalité. C'est vrai, ils n'aiment pas cette odeur. Sauf que le rayon d'action de cette huile essentielle est très limitée et ne tient pas plus d'une heure.
Mythe n°6 : En cas de morsure de serpent, il faut aspirer le venin au plus vite
Le venin peut être mortel, par exemple, celui d'une vipère, surtout s'il arrive jusqu'au coeur. Alors, plus vite on agit, mieux c'est. Non ?
En réalité. Tant qu'on reste dans l'Hexagone, il y a peu de chance de se trouver face à un serpent très méchant. Il n'y a guère que la vipère qui soit venimeuse. Et à moins de faire une réaction allergique très forte (et très rare), on a toujours le temps d'aller aux urgences (ou de faire le 15). Donc, mieux vaut éviter de faire sortir le venin soi-même. On ne coupe pas. On n'aspire pas. D'abord parce qu'on risquerait d'avaler du venin, ensuite, parce que même les pompes aspirantes ont une efficacité limitée. Leur périmètre d'action est en effet trop réduite par rapport à l'envergure des crochets d'une vipère et elles n'aspirent pas le venin en profondeur (on réserve plutôt l'aspivenin aux piqûres de guêpes).
Mythe n°7 : Ecorcher un grain de beauté, c'est dangereux0
Quand on randonne en short et en débardeur, arrive ce qui doit forcément arriver : on écorche un grain de beauté. Et s'il évoluait vers quelque chose de plus grave ?
En réalité. Une blessure ne peut pas faire évoluer un grain de beauté en cancer. Même si on le fait saigner en le grattant ou en s'accrochant à un bijou. Il suffit de bien nettoyer la plaie avec une lotion antiseptique, de poser dessus un pansement pour la protéger le temps que ça cicatrise pour éviter de se blesser à nouveau. Ensuite, on continue à se faire surveiller régulièrement comme avant par son dermatologue. En revanche, si un grain de beauté sagine spontanément, mieux vaut le faire examiner immédiatement.
Sources : Avantages n°263 d'août 2010
Bon je sais, pour ça.... il faudrait que les beaux jours arrivent enfin !
Après un printemps plutôt humide, gris et capricieux, espérons que l'été sera beau !